lundi 10 octobre 2016

l'abondan chez les éléves en tunisie causes et conséquences



jbf
 l'abondan chez les éléves en tunisie causes et conséquences 


Ce lundi 15 septembre, des milliers d’écoliers ont,
Fièrement, porté leurs tabliers et leurs cartables pour aborder une nouvelle année scolaire. Au même moment, d’autres enfants se trouvent forcés à porter des tenues de travail après avoir, définitivement, quitté l’école et basculé dans le monde des responsabilités.
Ces jeunes, qui entament une vie d’adultes prématurée, n’ont pas vraiment le choix. Malgré leur présence de plus en plus remarquable dans les souks ou dans les ateliers d’artisans, peu de gens s’en indignent.
Devant le grand marché de l’Ariana, des enfants sont là, à vendre des légumes ou à transporter des marchandises. Omar et sa sœur vendent des pois chiche, de la Malsouka et des sacs en plastique devant la grande porte du souk. Plus jeune que son frère, la gamine est handicapée. «Elle ne marche plus, depuis qu’elle est toute petite », explique son frère ainé.
Incapables de financer leurs études, leurs parents les emmènent, chaque matin, au souk. Parfois, ils se déplacent vers des marchés plus éloignés et plus grands. Omar, 15 ans, a arrêté l’école depuis trois ans, au niveau de la 7ème année collège. Sa sœur qui n’a même pas une chaise roulante a été contrainte à quitter les bancs de l’école en 5ème année primaire.
Mal à l’aise, Omar avait les mots rares pour décrire ce qu’il ressentait par rapport à sa situation.
Prochainement, je vais bosser chez le mécanicien de mon quartier. Pour le moment, j’aide ma sœur à venir vendre la Malsouka … Après trois ou quatre ans d’apprentissage, je pourrais partir en Italie ou en France. Le travail ne me dérange pas …C’est ma sœur qui me fatigue le plus. Elle grandit et je ne peux plus la porter. Nous avons plusieurs difficultés à rentrer chez nous même si des gens, ici, nous aident de temps en temps…», raconte Omar, tout en nous invitant à acheter sa marchandise.
Les deux enfants ne disent rien sur l’école. La petite, elle, reste silencieuse en souriant timidement. Finalement, l’ainé se lâche: « Je n’aime pas l’école parce que c’est ennuyeux … Puis, mon père dit qu’il n’y a pas de travail après l’école. Des années et des années d’études et beaucoup d’argent dépensé pour qu’après cela, je reste dans les cafés ...», justifie Omar avec le regard malin d’un vendeur habile.
Le ministère de l’Education a publié, en 2013, un rapport qui dénombre plus de 107 mille enfants ayant abandonné l’école. En voyant le phénomène grandir d’une année à une autre sans avoir une idée claire sur ses véritables raisons, le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux (FTDES) a réalisé une étude récente sur « l’abandon scolaire volontaire: le phénomène et les causes ». Effectuée sur un échantillon de 601 enfants, l’enquête couvre trois régions, à savoir Monastir, Kasserine et Kairouan, sur l’année scolaire 2013-2014. Les enfants les plus touchés par ce phénomène sont âgés de 13 à 17 ans et issus de familles défavorisées (80%) avec des parents qui ont arrêté leur étude au niveau primaire ou n’ont en pas fait du tout.
Partir à l’étranger, aider sa famille financièrement ou simplement assurer son avenir, sont des raisons suffisantes pour que des enfants quittent l’école.
e journaliste Brahim Oueslati, spécialisé dans les problèmes de la jeunesse et de l’emploi, nous a envoyé cette contribution sur la déperdition scolaire

Un chiffre annoncé tout dernièrement par le ministère de l’Education a sonné comme un échec de tout un système, près de cent mille (100.000) jeunes ont abandonné l’école au cours de l’année scolaire 2010-2011, montrant par la même que notre école va de plus en plus mal et qu’elle s’est enlisée dans une situation difficile à cause de l’inconstance des options et la contradiction des décisions successives. L’abandon ou le décrochage scolaire est le résultat d’une série d’échecs que vit l’élève sur les plans familial, scolaire et social. Il n’est pas un phénomène nouveau ni spécifique à un pays, il est plutôt international, chaque pays a une approche et des politiques qui lui sont propres.


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